Savès
Verdissons le Savès ? « Conception et déploiement d’un modèle territorial de financement et de médiation de l’agroécologie. » Ou comment derrière cet intitulé apparaissent des citoyens engagés pour le Savès de demain, avec l’objectif de développer fortement l’agroécologie et réduire ainsi l’empreinte carbone sur le territoire. Célia Ehmann, l’une des porteuses du projet nous en dit plus après l’avoir présenté lors du dernier Club des entreprises du Savès (lien)
CCSavès32 : D’où vous vient cette idée de réduire l’empreinte carbone à travers les couverts végétaux ?
Célia Ehmann : De l’expérience de Nataïs (Célia est salariée et fille du fondateur de l’entreprise, ndlr) qui avec son propre réseau d’agriculteurs mène depuis quinze ans une politique de couverts végétaux[1]. Depuis trois ans, la société est en mesure d’afficher le résultat réel des pratiques et cela est encourageant (cf tableaux ci-dessous).
CCSavès32 : Comment comptez-vous mettre en œuvre ce projet ?
CE : Dans le Savès, avec 53,4 % de zones agricoles[2] et 2 800 km de haies, le potentiel de stockage du carbone est réel. Il s’agit donc de mettre un coup d’accélérateur en mettant en place trois axes forts de développement : construire un modèle de financement durable et ambitieux de l’agriculture régénérative ; reconnecter les habitants du territoire, en particulier les jeunes, aux enjeux de l’agroécologie ; partager, en tant que territoire pilote, les leviers pour déployer une politique de la transition agroécologique efficace.
CCSavès32 : Comment comptez-vous mobiliser ?
CE : Nous devons embarquer les gens, et notamment les jeunes, en imaginant un territoire qui montre l’exemple, un territoire dont les habitants sont fiers d’y vivre. Et puis, il s’agit aussi de donner une image positive de l’agriculture en soulignant que cette dernière est une solution à l’atténuation du changement climatique et non un frein.
Contact : Camille Ferrand (Chargé de missions agroécologie et carbone chez Nataïs)
[email protected]
NB : le projet Verdissons le Savès sera prochainement présenté aux élu(e)s lors d’une conférence des maires.
Stockage additionnel de carbone grâce aux couverts végétaux :
| 2022 | 2023 | 2024 | |
| Quantité moyenne de C02 capté (tonne CO2/ha) | 0,71 | 0,88 | 1,48 |
| Total réseau de producteur Nataïs (en tonne)s | 3 272 | 3 177 | 8 086 |
| Montant moyen de la prime carbone (à l’ha) | 32 € | 41 € | 78 € |
[1] Cette technique ancestrale permet de protéger les sols contre l’érosion, de préserver la biodiversité, de préserver la qualité de l’eau, d’améliorer la fertilité, de capter et de stocker le CO2, de piéger les nitrates et de capter de l’azote.
[2] La Surface agricole utilisée représente 82 % de la superficie du territoire.