Savès
Aides-soignants, infirmiers libéraux ou en établissement, ils vivent en continu avec la menace du coronavirus. Faisant fi du danger avec un sens du devoir et un altruisme à toute épreuve, ils ont accepté de témoigner de leur quotidien. Troisième partie : témoignage d’Isabelle Ortiz, infirmière puéricultrice au service départemental de la Protection maternelle et infantile qui intervient dans le Savès au côté d’un médecin et d’une sage-femme. Entretien réalisé par téléphone.
Permanences modifiées
« Je n’assure plus ma permanence physique du mercredi matin, à Samatan. Deux fois par semaine, je suis à L’Isle-Jourdain pour des rendez-vous téléphoniques et, parfois, j’accueille des personnes en fonction de leurs situations. »
Travail en suspens
« Les visites de santé en classe dès l’âge de 4 ans, celles d’agrément et les accompagnements[1] des assistantes maternelles et assistantes familiales sont suspendus. »
Les visites à domicile
« J’effectue toujours des visites post-natales, mais j’interviens uniquement si l’échange téléphonique avec mon interlocuteur n’est pas satisfaisant et si j’ai la validation de la hiérarchie. Le déroulé est toujours le même pour ceux qui ne me connaissent pas ou à qui je rends visite pour la première fois durant cette période : je me présente comme à l’accoutumée et je leur explique les règles sanitaires que je vais appliquer. Une fois équipée (blouse, gel et masque) j’entre dans leur domicile en veillant scrupuleusement à respecter les distances et les gens le comprennent très bien. Forcément, on passe un peu plus de temps mais notre travail d’observation et de conseil reste le même. Personnellement, je n’ai aucune appréhension car je ne suis pas de nature angoissée et j’ai été formée à cela. »
La consultation[2 ] avec le médecin : tous les jeudis, de 14 h à 17 h (sur rendez-vous), 8, place de la mairie, à Lombez.
« En premier lieu, j’appelle tous les parents pour une pré-consultation du bébé et je leur précise les consignes à respecter lors de la visite, notamment le respect de la règle « 1 adulte, 1 bébé ». Pour éviter la propagation du virus, nous avons supprimé la salle d’attente et enlevé les affiches et le mobilier superflu. Le temps entre chaque consultation s’est allongé car nous désinfectons le local après chaque passage. »
[1 ]Uniquement par téléphone.
[2] Dans le cadre des recommandations nationales, soit au cours de la deuxième semaine de vie ; avant la fin du premier mois ; 2 mois , 4 mois, 5 mois, 9 mois, 11 mois, 12 mois, 16 mois, 2 ans, 4 ans, ou à tout autre âge pour les enfants jugés à risque ou pour la mise à jour des vaccinations.