Polastron
Monsieur le maire donne de sa personne. « Je veux qu’ils comprennent ce que c’est que le travail de la terre. » Alors, Alain Laffiteau a chaussé ses bottes, saisi sa bêche et grimpé dans son tracteur pour la plus grande joie des cinquante-cinq élèves de son école communale.
En ce 6 décembre, dans un coin de l’un de ses champs, les enfants sèment fèves, petits pois et fraises. Ce dernier délice étant « offert par Sandie », ne manque pas de souligner Alain (du prénom de la vice-présidente en charge de l’économie et du développement durable, Sandie Magnoac, ndlr).
Par ces plantations, les trois classes du village font plus que jouer aux apprentis jardiniers. « Nous associons des séances de mathématiques à ces plantations, explique Caroline Pac, la directrice de l’établissement. Lors de la première séance, nous avons calculé la distance plantée et estimé le nombre de graines semées. Par la suite, nous pourrons prévoir de calculer le rendement. Sans compter les séances d’observation du vivant : dessins d’observation légendés, la mesure des pieds… Il sera également fait une sensibilisation à la protection de l’environnement. »
Au printemps, il est prévu que les enfants mangeront leur production. Ce qui ravi et conforte Alain Laffiteau de l’importance de « grandir dehors » pour mieux découvrir la nature et le métier d’agriculteur : « Certains ont même plongé la main dans un sac de grains de blé pour la première fois. »
« Maître » Laffiteau dissèque pour les élèves l’évolution de la croissance d’une fève
Le plaisir de constater l’évolution des plantations
Les fraises de « Sandie » au premier plan