Samatan – Conseil communautaire du 30 mars 2021 (pour le budget cliquez sur ce lien)
Sur le parvis de la salle Jean-Claude Brialy, un comité d’accueil (salariés, bénévoles et usagers de la MJC de Monblanc et du Savès) attendait les élu(e)s… Banderoles de circonstance pour demander le renouvellement de la Convention qui lie depuis trois ans la FRMJC et la Communauté de communes et, par conséquent, le maintien de la subvention de cette dernière qui finance le poste de direction de la structure.
Tout est parti d’une démission de la présidente, Delphine Davoine, et de cinq membres du conseil d’administration. Motif : incompatibilité d’humeur avec le directeur. Le hic, c’est que cette crise couvait depuis plus d’un an et que la Communauté de communes n’a jamais été informée de sa gravité ! On arrivait au terme de la convention et la collectivité était donc en droit de s’interroger.
Émotion
Trop, c’est trop. Façon légère de résumer l’état d’esprit du président Lefebvre. Et ce dernier de rappeler – chiffres à l’appui – deux exercices déficitaires renfloués par la collectivité et, surtout, « trois crises (avec entre présidentes et personnels, ndlr), dont deux depuis 2018 ».
« Je me pose des questions, j’ai des doutes sur la convention. La collectivité n’est pas forcément un mécène, elle peut faire des choix », poursuit le président qui insiste bien qu’il « ne s’agit pas d’une analyse à charge mais factuelle ». En clair : une somme de 60 000 € annuelle pour un seul salaire, « ce qui représente une somme très importante pour la collectivité », à laquelle s’ajoute une subvention de 94 000 € pour l’exercice 2020.
L’avocat s’appelle Alain Gateau. Le maire de Monblanc n’a pas chaussé les mêmes lunettes. « Pourquoi remettre en cause cette convention ? J’ai le retour des enfants, des parents et des enseignants, et ça marche ! » Envahi par l’émotion, il est parfois confus mais défend bec et ongles « une association debout, vaillante et solidaire ».
Invité à prendre la parole, le nouveau président par intérim, Sylvain Rival, « s’engage à revoir {notre} modèle » tout en invitant les élu(e)s à signer une nouvelle convention. « Un vote de principe », résume Jacques Alfenore, le maire de Saint-Soulan, suite à un débat. En résumé : soit Oui pour une nouvelle convention sur laquelle les élu(e)s devront se prononcer, soit Non pour « un accompagnement de l’association sans convention », précise le président.
Vote : 42 votants. Par principe, le président ne prend pas part au vote.
Résultats :
- Oui : 30 voix
- Non : 10
- Blanc : 1
- Nul : 1
Il appartient donc au président de proposer aux conseillers communautaires une convention avec de nouvelles modalités. Et lors d’un prochain conseil, les élus(e)s l’autoriseront ou non à la signer.