Musique, Plui… le conseil du 3 juillet (première partie)

Samatan – Conseil communautaire du 3 juillet 2024

Culture – Devenir de l’école de musique

Intervention en préambule du conseil de Philippe Gatti et Corinne Suran, respectivement président et trésorière de l’école de musique de la Save. Cette institution artistique ô combien indispensable dans le territoire pour la promotion et la diffusion de la musique va se trouver « structurellement en difficulté en 2025/2026 » car elle n’aura pas suffisamment « de subventions pour payer les personnels ». En effet, l’école a été obligée l’an passé de se plier à la convention nationale Éclat (lien) qui renchérit la masse salariale de ses dix professeurs. « Nous avons compensé cette hausse par l’augmentation des tarifs à la rentrée, mais nous avons atteint un plafond de verre. » À ce jour, « 92% des charges de l’école » servent à rémunérer les professeurs. À suivre.

Aménagement du territoire – Plan local d’urbanisme inter-communal

Suite à l’intervention du préfet Laurent Carrié le 28 mars dernier (lien), les trente-deux communes du Savès ont de nouveau fait connaître leur positionnement au sujet du Plan local d’urbanisme inter-communal (Plui). Résultat : 21 communes sont favorables, mais les 11 autres forment une minorité de blocage[1].
« Je ne sais pas où vous en êtes en termes de consommation foncière, mais vous allez devoir monter un observatoire dans vos communes », prévient Yannick Houssière, chef du service Autorisation du droit des sols (ADS) à la Communauté de communes de la Gascogne-toulousaine. Traduction : « tout le monde est dans le flou » au niveau de la consommation foncière calculée depuis le…. 1er janvier 2021. Sachant « que les documents d’urbanisme ne sont pas compatibles avec le Schéma de cohérence territorial (SCoT) actuellement ».
L’enchevêtrement de textes (lois, décrets) qui se complètent et/ou s’imposent aux autres a de quoi rendre fou le commun des mortels. « Depuis deux ans, nous vivons une révolution. Nous avons dû repenser nos façons de consommer les surfaces en rapport avec le climat. »
« Révolution. » Voilà le maître mot. L’application de la Loi climat et résilience depuis 2021 (lien) ne se contente pas de bousculer les habitudes, elle met sens dessus dessous les élu(e)s, mais aussi les acteurs économiques et les citoyens en général. Comment s’adapter à un changement (le climat) sur lequel vous n’avez pas de prise ?
Selon le technicien, « il faut quatre ans environ pour élaborer un Plui. C’est un document important au regard des textes de loi d’aujourd’hui qui mettent en avant l’échelle intercommunale ». À suivre.

[1] Minorité de blocage 2024 : au moins 25% des communes (8) représentant au moins 20% de la population (2011 habitants). Or, la dernière intention exprimée donne 11 communes défavorables (34,38%), soit 2133 habitants (21,22 %)