Sauveterre – Conseil communautaire du 13 mars
« Nous allons devoir faire preuve de rigueur pour que les finances de la Communauté soient les plus saines possibles car nous avons des charges de fonctionnement qui augmentent plus vite que nos recettes », prévient d’emblée Jean-Pierre Cot en ouverture du conseil communautaire.
Avant que les élu(e)s approuvent les comptes administratifs et de gestion et entament la discussion sur le débat d’orientation budgétaire et le pacte financier et fiscal, le maire de Lombez et vice-président en charge des finances poursuit : « Ce cap difficile a mis en lumière les économies que nous pouvions faire, mais cela ne suffit pas. Nous avons un fonds de roulement correct – « mais pas confortable », souffle le président Lefebvre – et nous devons avoir un esprit collectif pour pouvoir travailler. Nous avons une collectivité qui marche bien, retroussons-nous les manches tous ensemble pour passer ce cap. »
Pour rétablir ses comptes et se donner de l’air, la Communauté a envisagé différentes pistes, issues de son Pacte financier et fiscal. Outre la première qui repose uniquement sur une hausse conséquente de la fiscalité, les deux autres intègrent une participation des communes à la voirie et aux écoles : soit une contribution individuelle en fonction des besoins, soit un versement dans un « pot commun ».
« Mais si un conseil municipal dit : « je ne suis pas d’accord, je ne verse rien. » Que fait-on ? », interroge le président Lefebvre. Visiblement, ce n’est pas le problème de Jean-Luc Mimouni. Le maire de Tournan soutient mordicus qu’avec « le transfert de compétences », il n’y a pas à exiger des communes une participation accrue et que la hausse de la fiscalité réglerait « les problèmes ».
« Mais il va manquer 100 000 € pour la voirie », lui rétorque Fabien Escalas, maire de Laymont. Et la pression fiscale ? « Libre choix aux communes de baisser leur taux d’imposition », avance Christian Daignan, maire de Bézéril, rejoint sur ce terrain par son collègue de Saint-Soulan, Jacques Alfénore. Jean-Luc Mimouni n’en démord pas. Pour lui, avec les deux autres variantes, « on s’éloigne de l’esprit de la communauté ».
Juge de paix, Jean-Pierre Cot conclut : « Faire porter l’effort sur le contribuable, c’est un peu maladroit. Le scénario 3 est le plus solidaire et le plus souple. Et concrètement, pour parler vrai et brut de décoffrage : il faut trouver 500 000 € ! » La suite ? Le vote du budget.